Chirurgie de la cataracte

  • L’intervention la plus fréquente en France.
  • Elle peut-être l’occasion de réduire sa dépendance aux lunettes !
    Parlez-en au docteur BLAIN si cela pourrait vous intéresser.
  • Contrairement à la chirurgie réfractive sans cataracte, elle est remboursée par la sécurité sociale.
  • L’essentiel
  • Généralités
  • Principes
  • Avant
  • Jour J
  • Suites
  • Risques
  • Suivi

L’essentiel :

  • La cataracte est l’opacification du cristallin (lentille naturelle de l’œil normalement transparente située en arrière de l’iris).
  • Quand la gène le justifie, la chirurgie est le seul traitement efficace.
  • L’opération consiste à enlever la partie opacifiée du cristallin, et à la remplacer par une petite lentille artificielle appelée “implant”.
  • Il existe de nombreux modèles d’implants qui permettent de corriger les anomalies optiques de l’œil (cf.”principes”). Certains ne sont pas intégralement remboursés par la sécurité sociale.
  • Ainsi, un implant standard corrige la myopie ou l’hypermétropie; un implant torique corrige aussi l’astigmatisme; un implant multifocal ou accommodatif corrige aussi la presbytie.
  • Le bilan préopératoire doit donc permettre de définir un objectif réaliste, adapté aux souhaits et aux habitudes visuelles de la personne opérée, et de choisir le meilleur implant.
  • Le mode d’anesthésie est choisi après accord entre la personne opérée et l’anesthésiste; l’anesthésie est le plus souvent locale.
  • Le séjour à la clinique est habituellement d’une demi-journée, comportant parfois une nuit à la clinique.
  • L’intervention est indolore et rapide (10 à 15 minutes environ).
  • Les deux yeux ne sont pas opérés le même jour, mais au plus tôt à une semaine d’intervalle.
  • Des collyres sont prescrits après l’opération pendant quelques semaines.
  • Si vous souhaitez profiter de l’intervention de la cataracte pour devenir moins dépendant des lunettes (voire pour vous en passer dans la vie courante), parlez-en à votre chirurgien qui vous expliquera les possibilités, avantages et inconvénients éventuels dans votre cas particulier.

Qu’est-ce que la cataracte ?

  • C’est l’opacification du cristallin.
  • Le cristallin ressemble à une petite loupe transparente située à l’intérieur de l’œil qui fait converger les rayons lumineux vers le centre de la rétine.
  • La cataracte entraîne un voile ou une vision floue surtout pour la vision au loin. Parfois, la cataracte entraîne aussi un éblouissement, ou une vision dédoublée.

Quand faut-il opérer ?

  • Le plus souvent, l’opération est décidée quand la gêne visuelle est réelle et la justifie.
  • Dans certains cas particuliers, l’intervention peut être nécessaire alors que la gêne visuelle est jugée modérée, quand la cataracte risque d’entraîner un glaucome, une inflammation, quand elle empêche de surveiller correctement une maladie de la rétine, ou lorsqu’il existe une fragilité de la cornée qui risque d’être aggravée par une intervention difficile si la cataracte est trop évoluée.

Quelle est l’alternative ?

  • Seule la chirurgie permet d’enlever l’opacité qui gêne la vision. Aucun médicament n’est efficace.
  • L’alternative à l’intervention est de ne rien faire. Dans ce cas, la cataracte va s’accentuer avec le temps, et donc la vision baisser de plus en plus.
  • Dans certains cas où la cataracte est modérée, un changement des verres de lunettes peut améliorer la vision mais souvent partiellement et toujours provisoirement.

Chirurgie de la Cataracte

 

Quelles sont les étapes de l’intervention ?

  • L’anesthésie est locale. Exceptionnellement, une anesthésie générale peut être décidée d’un commun accord entre le patient et l’anesthésiste pour des raisons médicales ou de confort.
  • L’incision est très petite (2 à 3mm) et invisible. Elle est le plus souvent auto-étanche et ne nécessite donc pas de point de suture.
  • Comme un fruit, le cristallin est constitué d’un noyau central entouré d’un tissu plus mou (le cortex) et d’une « peau » en surface très fine et transparente appelée la capsule. Une ouverture arrondie est réalisée dans la partie antérieure de cette capsule.
  • La partie opaque du cristallin (noyau et cortex) est fragmentée par des ultrasons et aspirée.
  • Pour remplacer l’effet optique qu’avait le cristallin, une lentille artificielle appelée “implant” est placée dans la capsule du cristallin qui a la forme de petit sac sphérique.

Les différents implants :

standards :

  • L’implant standard peut corriger l’hypermétropie ou la myopie.

Implants toriques :

  • L’implant torique corrige en plus l’astigmatisme.
  • En plus de sa position antéro-postérieure, il doit être précisément orienté (tourné sur lui-même) dans l’axe de l’astigmatisme cornéen qui peut être vertical, horizontal, ou oblique.
  • Leur optique possède des repères pour permettre cet alignement.
  • Leur géométrie est sinon identique à celle des implants standards.

Implants multifocaux :

  • L’implant multifocal corrige en plus la vision de près (la presbytie).
  • Il existe des implants multifocaux et toriques : pour corriger tous les défauts visuels (myopie ou hypermétropie, astigmatisme, et presbytie).
  • Leur optique possède une optique ayant plusieurs focales. Elle présente habituellement de très fins cercles concentriques (réseau diffractif).
  • Leur géométrie est sinon identique à celle des implants standards.

Quel est le bilan pré-opératoire nécessaire ?

  • Le bilan pré-opératoire comporte un examen ophtalmologique (apportez vos lunettes, même si elles sont anciennes et inadaptées), une consultation avec l’anesthésiste, et une mesure de l’œil (biométrie oculaire).
  • Parfois, l’anesthésiste et/ou le chirurgien demanderont d’autres examens pour vérifier que vos yeux n’ont pas une autre maladie associée à la cataracte, ou que vous n’avez pas un problème de santé pouvant interférer avec l’anesthésie ou l’intervention.

Quelles sont les précautions à prendre avant l’intervention ?

  • Il faut éviter le maquillage des yeux ou les lentilles de contact pendant 48 heures avant l’intervention.
  • L’instillation d’un collyre est parfois prescrite les jours précédant l’intervention pour préparer l’œil.

Comment se passe l’intervention ?

  • Elle est réalisée au bloc opératoire à l’aide d’un microscope.
  • L’opération dure environ 10-15 minutes et est indolore. Habituellement, l’anesthésie est locale.
  • A la fin de l’intervention, une crème antibiotique et anti-inflammatoire est appliquée sur l’œil et une coque protectrice en plastique transparent sont mis en place sur l’œil.
  • Le plus souvent, une hospitalisation ambulatoire d’une demi-journée suffit, sans passer la nuit à la clinique. Dans ce cas il est nécessaire d’être accompagné pour le retour et préférable de ne pas être seul la nuit qui suit l’intervention.

Quelles sont les suites opératoires habituelles ?

  • Habituellement, il n’y a pas de douleur post-opératoire. Par contre, une gêne est possible, surtout dans les heures qui suivent. Cette gêne éventuelle diminue rapidement et disparaît en 24 à 48 heures.
  • L’amélioration de la vision est perceptible rapidement, parfois différée de quelques jours lorsque la pupille reste dilatée.
  • Une ordonnance et une notice d’information contenant les conseils utiles pour la période post-opératoire vous seront remises.
  • Une consultation de surveillance sera programmée après l’intervention.
  • Le verre de lunettes devra probablement être changé à cette occasion environ un mois après (voir le paragraphe ci-dessous).
  • Après l’opération, une vie calme est recommandée durant quelques jours, mais l’activité professionnelle est habituellement reprise 48 ou 72 heures après.
  • L’apparition de douleurs, d’une rougeur de l’œil ou d’une baisse de vision doivent vous amener à consulter rapidement, sans attendre le rendez-vous prévu.

Quelle sera ma vision après l’intervention ?

  • Si les autres structures du système visuel fonctionnent normalement (œil, nerf optique, cerveau), on peut espérer récupérer une vision satisfaisante.
  • Bien sûr, le remplacement du cristallin opacifié ne peut guérir d’autres problèmes éventuellement associés, tels qu’une maladie de la rétine ou du nerf optique.
  • Pour ne pas être déçu du résultat en cas de maladie associée, le bilan préopératoire essayera de diagnostiquer ces maladies éventuellement associées, mais ce diagnostic peut être gêné par la cataracte et n’est parfois fait qu’après, lorsque la vision ne récupère pas normalement.

Chirurgie de la Cataracte

 

L’opération est-elle sans risque ?

  • La chirurgie de la cataracte n’échappe pas à la règle générale selon laquelle il n’y a pas de chirurgie sans risque.
  • Même si celui-ci est très faible, des complications ou des effets secondaires sont possibles, bénins ou graves.
  • Comme pour toute chirurgie oculaire, il y a des cas exceptionnels où une complication inattendue (par exemple une infection dont la fréquence est estimée à environ 1 cas sur 3000 interventions) peut aboutir à une importante baisse de vision, irréversible et non améliorable par des lunettes ou des lentilles.
  • Voir la feuille d’information complémentaire rédigée par la Société Française d’ophtalmologie (rubrique téléchargements).

Précision de la correction optique des implants :

Myopie ou hypermétropie résiduelle :

  • La précision de la correction de la myopie ou de l’hypermétropie dépend de la puissance de l’implant et de sa position dans l’œil (distance à la cornée en avant et au centre de la rétine en arrière).
  • Une mesure de l’œil est donc réalisée avant l’intervention.
  • Les mesures obtenues permettent de prévoir avec une bonne précision quelle sera la position de l’implant dans l’œil.
  • Si cette prévision n’est pas parfaite, si bien qu’une légère myopie ou hypermétropie peut persister après l’intervention.
  • Selon l’objectif fixé, celle-ci peut être corrigée par : – un changement d’implant dans certains cas exceptionnels – le port occasionnel de lunettes légères – ou par une retouche au laser quelques semaines après.

Astigmatisme résiduel :

  • Si l’axe ou la puissance de l’implant torique ne compense pas parfaitement l’astigmatisme cornéen préexistant, un léger astigmatisme résiduel peut persister après l’intervention.
  • Selon l’objectif fixé, celui-ci peut être corrigé par : – une retouche visant à tourner légèrement l’implant sur lui-même, – par le port occasionnel de lunettes légères, – ou par une retouche au laser quelques semaines après.

Quelles lunettes seront nécessaires après l’intervention ?

  • Le verre de lunettes habituel sera probablement inadapté après l’intervention.
  • Le chirurgien fera son possible pour réduire l’épaisseur des verres et la dépendance aux lunettes après l’intervention.
  • Si vous souhaitez profiter de l’intervention de la cataracte pour devenir moins dépendant des lunettes (voire pour vous en passer dans la vie courante), parlez-en au chirurgien qui vous expliquera les possibilités, avantages et inconvénients éventuels dans votre cas particulier.
  • La vision de loin peut être corrigée par l’implant. Selon la puissance de l’implant choisi, il est en effet possible de corriger en grande partie une myopie ou hypermétropie éventuelle. De même, un astigmatisme peut être corrigé en grande partie par un implant torique remboursé partiellement par la sécurité sociale.
  • La vision de près sans lunettes est possible dans certains cas, soit en conservant une myopie (en particulier chez les personnes myopes habituées à lire sans lunettes), soit en choisissant un implant multifocal. Ces implants sont efficaces mais ne sont pas intégralement remboursés par la sécurité sociale.

Est-il parfois nécessaire d’opérer la cataracte une deuxième fois ?

  • Non. On n’opère la cataracte qu’une seule fois.
  • On appelle “cataracte secondaire” l’opacification de la capsule (enveloppe) du cristallin située en arrière de l’implant. Cette opacification est habituelle après quelques mois ou années. Elle est traitée définitivement en quelques minutes par une séance de laser en consultation.

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