- Le LASIK utilise le laser excimer pour modifier la forme de la cornée (surface transparente de l’œil), en agissant dans l’épaisseur de celle-ci grâce à l’utilisation préalable du laser femtoseconde.
- L’anesthésie est très efficace et locale, réalisée avec un collyre anesthésique.
- L’opération dure environ 10 minutes par œil, est indolore et ne nécessite pas d’hospitalisation.
- Les 2 yeux sont habituellement opérés le même jour.
- On peut ressortir de la clinique quelques minutes après mais il ne faut pas conduire ou travailler au retour.
- Une activité normale peut être reprise dès le lendemain, car la vision est rapidement satisfaisante.
- Après l’opération LASIK, il faut instiller régulièrement des collyres et ne pas frotter ou appuyer sur les yeux les premières semaines.
- Des millions de personnes ont été opérées par LASIK depuis plus de 20 ans dans le monde entier. Ce succès résulte de la grande satisfaction des personnes opérées, qui s’explique par la fiabilité de la technique (efficacité, sécurité, précision et stabilité du résultat) et le confort qu’elle procure (absence de douleur et récupération visuelle rapide).
LASIK est la technique de chirurgie réfractive la plus utilisée
- Pour corriger la plupart des défauts optiques
(Myopie, Astigmatisme, Hypermétropie, Presbytie) - Indolore aussi bien pendant l’opération qu’après
- Récupération très rapide de la vision (reprise possible du travail dès le lendemain)
- Recul de plus de 20 ans

- L’essentiel
- Généralités
- Principes
- Avant
- Jour J
- Suites
- Risques
- Suivi
Que veut dire « LASIK » ?
- C’est un acronyme du « Laser Intrastromal Keratomileusis ». Le nom fait référence au principe du traitement : modification du rayon de courbure de la cornée, en agissant à l’intérieur de celle-ci, à l’aide du laser.
Le LASIK est la technique de chirurgie réfractive la plus utilisée :
- 150.000 LASIK par an en France
- 1.500.000 LASIK/an aux Etats-Unis
- le LASIK est réalisé dans tous les pays développés
- le recul est de 20 ans : on a fêté en 2010 le vingtième anniversaire du LASIK !
L’opération est-elle efficace ?
- Oui, l’efficacité est fonction de l’importance du trouble visuel à corriger.
- Une régression légère de l’effet n’est pas constante mais peut exister durant les premières semaines. Le résultat visuel final n’est donc établi qu’après ce délai. Il est ensuite stable et définitif.
- Schématiquement, l’intervention par LASIK permet de supprimer en moyenne 95% de l’anomalie à traiter. L’efficacité est souvent plus élevée (proche de 100%) pour les myopies faibles.
Qui peut être opéré par LASIK ?
- Les personnes dont la correction optique est stable depuis au moins un an et désireuses de réduire leur dépendance aux lunettes ou aux lentilles de contact.
- Bien sûr, le bilan préopératoire déterminera les possibilités d’intervention et la meilleure technique chirurgicale à employer.
- Il s’agit d’une intervention de confort non remboursée par la sécurité sociale, cependant certaines mutuelles peuvent la prendre en charge.
- Les réglementations concernant les aptitudes visuelles des professions sont continuellement modifiées. Il est donc indispensable que vous vérifiiez vous-même auprès des administrations concernées qu’une intervention de chirurgie réfractive est acceptée et sous quelle(s) condition(s) (armée, police, gendarmerie, marine, pompiers, SNCF, transport aérien ou routier, etc…).
- Les défauts optiques opérables par LASIK sont les suivants : myopie entre –0,5 et –9 dioptries environ; astigmatisme entre 0,5 et 5 dioptries environ; hypermétropie entre + 1 et +5 dioptries environ; presbytie (presby-LASIK) dans certains cas seulement.
Quel est le but de l’intervention ?
- Le but de l’opération est de procurer une vision satisfaisante sans lunettes ni lentilles dans les activités de la vie courante.
- Dans presque tous les cas, l’acuité visuelle sans correction sera améliorée par le traitement, mais elle ne sera habituellement pas supérieure à l’acuité visuelle qui était obtenue avec lunettes ou lentilles de contact avant l’intervention.
- Le LASIK permet de corriger les anomalies anatomiques de l’œil que sont la myopie, l’hypermétropie et/ou l’astigmatisme. Par contre, (sauf cas particulier, cf. presbyLASIK) il ne permet pas de corriger la presbytie qui est une anomalie du fonctionnement de l’œil liée à l’âge et qui nécessite une correction optique spécifique pour la vision de près, à partir de 45 ans environ. Le port de lunettes pour la vision de près restera indispensable après 45 ans environ, sauf s’il persiste une myopie d’un œil ou si on réalise un presbyLASIK.
Peut-on associer le LASIK à d’autres chirurgies oculaires ?
- Oui, à toutes : lentilles intra-oculaires, chirurgie de la cataracte, incisions cornéennes.
- Le LASIK ne contre-indique aucune chirurgie oculaire.
Quels sont les retentissement sur l’œil ?
- L’intervention est irréversible et son effet est définitif.
- L’opération ne permet pas d’empêcher l’évolution naturelle de la myopie, de l’hypermétropie ou de l’astigmatisme traités. C’est pourquoi il est nécessaire que l’anomalie soit stable avant l’opération, pour éviter de la voir réapparaître en partie après l’intervention.
- La fragilité naturelle d’un œil myope n’est pas modifiée. De ce fait, les patients myopes doivent continuer à être surveillés de façon régulière comme avant l’opération.
Quel est le principe du femtoLASIK ?
- L’intervention LASIK agit exclusivement sur la cornée en modifiant sa courbure centrale à l’aide d’un laser Excimer.
- La cornée est la partie transparente à l’avant de l’œil sur laquelle on pose les lentilles de contact et qui peut être comparée à un hublot transparent arrondi, épais en son centre d’un demi millimètre environ.
- Le LASIK est une chirurgie extra-oculaire : elle se passe à la surface de l’œil.
- Le laser utilisé, appelé « Excimer » amincit la cornée en réalisant une ablation localisée du tissu cornéen (photo-ablation tissulaire). Il agit sans échauffement et n’ a aucun effet sur les structures intra-oculaire. Cette sculpture , extrêmement précise en épaisseur et en localisation, permet la correction optique recherchée.
- Le principe de la chirurgie LASIK est de faire agir le laser Excimer dans l’épaisseur de la cornée pour respecter au maximum sa surface. On peut ainsi éviter les inconvénients de la cicatrisation de la surface cornéenne que sont les douleurs initiales, la récupération lente de la vision, la sur-correction initiale gênant la vision de près, le risque de cicatrisation excessive de la surface pouvant entraîner un voile et une irrégularité de la surface (haze).
Les deux temps de l’opération LASIK :
Dans un premier temps :
- Afin que le laser Excimer puisse intervenir dans l’épaisseur de la cornée, la partie superficielle de la cornée est d’abord opérée à l’aide d’un laser femtoseconde. Celui-ci a remplacé le microkératome mécanique (lame vibrante) car il est plus précis et plus sûr. Il permet une opération « tout laser ». Cette étape dure moins de 30 secondes.
- On soulève une lamelle de cornée de 100 microns (aussi fine qu’une lentille de contact). Celle-ci est rabattue de côté afin de permettre l’accès aux couches plus profondes de la cornée.
Dans un deuxième temps :
- le laser Excimer agit dans l’épaisseur du tissu cornéen. il « sculpte » la cornée afin de modifier son rayon de courbure. Chaque impact de laser enlève 0,25 microns de tissu. La « forme » de la sculpture (appelée « profil d’ablation ») diffère en fonction du défaut visuel à traiter.
- La lamelle cornéenne superficielle est ensuite repositionnée en fin d’intervention. Elle adhère naturellement en quelques minutes puis cicatrise progressivement, sans points de suture.
Précautions et conseils pour le bilan préopératoire :
- Les réglementations concernant les aptitudes visuelles des professions sont continuellement modifiées. Il est donc indispensable que vous vérifiiez vous-même auprès des administrations concernées qu’une intervention de chirurgie réfractive est acceptée et sous quelle(s) condition(s) (armée, police, gendarmerie, marine, pompiers, SNCF, transport aérien ou routier, etc…).
- Le bilan pré-opératoire comporte un examen ophtalmologique avec une mesure de l’épaisseur cornéenne (pachymétrie) et une analyse de la forme de cornée (topographie cornéenne). L’examen doit souvent être renouvelé après l’instillation d’un collyre qui évite l’accommodation (la mise au point en vision de près). Ce collyre dilate la pupille et trouble la vision pendant plusieurs heures. Il est donc nécessaire d’être accompagné pour ne pas conduire au retour et de prévoir de rester environ deux heures à la clinique.
- Pour ne pas modifier la forme de la cornée, il est nécessaire de ne pas porter de lentilles rigides ou flexibles pendant les trois semaines qui précèdent ce bilan (une semaine pour les lentilles souples). Lorsque le port de lentilles est très ancien, ce délai peut être plus long et vous sera précisé par le chirurgien.
- Il est souhaitable d’apporter vos lunettes et les références de vos lentilles pour le bilan.
Précautions et conseils avant l’intervention :
- Il faut éviter le maquillage des yeux pendant les 48 heures qui précèdent l’intervention.
- L’arrêt du port des lentilles suit les règles indiquées au chapitre précédent.
- Il ne faut pas se parfumer le jour de l’opération.
- Il est souhaitable d’être reposé et d’avoir mangé normalement avant l’intervention.
- L’instillation d’un collyre est habituellement prescrite avant l’intervention pour préparer l’œil.
- Souvent, un médicament relaxant est conseillé une à deux heures avant l’intervention.
Comment se déroule l’intervention ?
- L’opération se fait sans hospitalisation, sous anesthésie locale par collyre, au bloc opératoire.
- Il est recommandé d’être accompagné pour éviter de conduire au retour. La durée moyenne de séjour à la clinique est d’une heure, parfois plus si une consultation est effectuée avant l’intervention.
- La durée moyenne de l’opération est de 15 minutes environ par oeil.
- Les 2 temps importants sont la création de la « lamelle » cornéenne par le laser femtoseconde (une quinzaine de secondes) puis le traitement de la vision par le laser Excimer (quelques dizaines de secondes).
- La plus grande partie du temps de l’intervention consiste donc en la préparation de l’œil, explications et instructions au patient, vérifications, programmation, réglage et centrage du traitement laser, mobilisation de la « lamelle » cornéenne.
- A la fin de l’intervention, quelques gouttes de collyre antibiotique sont instillées dans l’œil et une “coque” protectrice en plastique transparent est mise en place sur le visage. Cette coque peut être remplacée par des lunettes de protection non correctrices, éventuellement solaires.
L’opération est-elle douloureuse ?
- Non, la chirurgie LASIK n’entraîne pas de douleur pendant l’opération.
- Pendant l’utilisation du laser femtoseconde (moins d’une minute) on ne ressent aucune douleur mais une pression sur l’œil.
- Ensuite l’utilisation du laser Excimer est totalement indolore. Il suffit de fixer un point lumineux clignotant.
- Par contre, une sensibilité ou une irritation de l’œil est habituelle les premières heures après l’intervention. Elle diminue progressivement.
Le calme :
Durant les premières heures post-opératoires, il est conseillé de se reposer au calme.
Pendant 24 heures, ne prenez aucune décision importante si vous avez pris un médicament tranquillisant, évitez de conduire, d’absorber de l’alcool ou autres produits excitants.
Vous pouvez reprendre le travail 1 à 2 jours après l’opération, sauf si votre activité professionnelle comporte un danger pour l’œil, ou si elle impose une aptitude visuelle particulière.
L’intervention n’étant pas remboursée, il ne peut pas être délivré d’arrêt de travail.
La coque transparente :
La coque transparente est placée sur le visage et sert à protéger l’œil des chocs. Elle peut être remplacée oar des lunettes solaires non correctrices.
La recommandation essentielle est en effet de ne pas heurter ou frotter l’œil pendant 1 mois.
Il est donc conseillé de garder cette coque en permanence jusqu’au lendemain de l’opération, puis seulement la nuit pendant les 5 premières nuits.
L’irritation de l’œil opéré :
Elle survient une heure après l’opération, quand l’effet de l’anesthésie disparaît.
Il est conseillé d’essuyer les larmes si elles coulent sur la joue mais sans appuyer sur l’œil opéré.
Vous pouvez si nécessaire reprendre un comprimé d’antalgique à votre retour chez vous avec une collation.
L’œil peut être rose ou rouge pendant quelques jours. Quelques sécrétions sont possibles.
Le traitement par collyres :
Il commence environ 2 à 3 heures après l’opération, au retour à votre domicile.
Il ne faut pas arrêter le traitement sans avis du médecin.
La sensation d’irritation, de sécheresse de l’œil est fréquente. Il vous est prescrit des larmes artificielles pour apaiser cette sensation. N’hésiter pas à mettre autant de larmes artificielles que vous le souhaitez, aucun surdosage n’est possible. Il est conseillé de ne pas arrêter brutalement les larmes artificellles, mais progressivement.
La récupération visuelle :
Elle est différée de quelques heures et progressive, aussi bien pour la vision de près que de loin.
Lorsque le deuxième œil n’est pas encore opéré, il existe un déséquilibre gênant entre les 2 yeux. Si la correction du deuxième œil n’excède pas 3 dioptries, il est conseillé d’enlever le verre du coté opéré ou de mettre un verre neutre en attendant l’opération du deuxième œil. Si vous vous sentez mieux sans lunettes, ne les portez pas.
Les contre-indications :
Il faut absolument éviter de frotter ou heurter l’œil opéré pendant au moins un mois.
Il faut respecter l’ordonnance des collyres post-opératoires sans oublier les larmes artificielles.
les 3 premiers mois, il faut éviter l’exposition prolongée au soleil intense ou sinon se protéger les yeux avec des lunettes de soleil et un chapeau.
Des séances de bronzage aux ultra-violets sont à éviter pendant au moins 1 mois.
Les activités sportives peuvent être reprises 8 jours après l’intervention sauf les activités nautiques qui sont contre-indiquées pendant 1 mois.
Le maquillage est contre-indiqué pendant 10 jours.
En cas de problème ou de doute :
Au cours des jours et des semaines suivant l’opération, l’œil et la vision doivent progressivement s’améliorer puis se stabiliser. Dans le cas contraire (baisse de vision, apparition ou aggravation d’une rougeur ou d’une irritation), il faut prévenir le chirurgien rapidement.
N’hésitez par à contactez le secrétariat du Dr Blain au 02.51.83.32.75.
En dehors des heures d’ouverture du secrétariat, le personnel de la clinique est joignable au 0825.74.35.44.
Généralités :
- La chirurgie par LASIK n’échappe pas à la règle générale selon laquelle il n’y a pas de chirurgie sans risque. Même si celui-ci est très faible, des complications sont possibles, bénignes ou graves.
- Le résultat recherché ne peut jamais être totalement garanti, car il dépend de phénomènes de cicatrisation. Ceux-ci varient d’une personne à l’autre, sont imprévisibles et indépendants de la technique opératoire. Le résultat de l’opération n’est donc pas toujours 10/10èmes sans lunettes.
Sur ou sous-correction :
- Bien sûr, l’objectif de l’intervention est la correction qui procure la meilleure vision possible.
- Cependant, le résultat de l’intervention peut varier légèrement d’une personne à l’autre, à cause de variations de cicatrisation.
- Une sous-correction ou une sur-correction est possible, et peut expliquer que le port de lentilles ou de lunettes reste nécessaire après l’intervention dans certaines activités.
- Si la sur ou sous-correction est gênante, elle peut souvent être retraitée par un geste chirurgical complémentaire (moins de 5% des cas), quelques semaines après l’intervention initiale.
Effets secondaires :
- Une opération bien conduite octroyant une bonne vision des détails sans correction, peut dans certains cas s’associer à une vision moins contrastée que celle obtenue avant l’opération avec les lunettes ou les lentilles de contact.
- Une gêne en vision nocturne, des sensations d’éblouissement, de halos ou de voile sont également possibles surtout lors des premiers mois, mais elles sont souvent intermittentes et régressives.
- Une sécheresse oculaire est fréquente après LASIK. Elle jutifie l’instillation régulière d’un collyre humidifiant (larmes artificielles) durant la période de cicatrisation.
Complications :
- Comme pour toute chirurgie oculaire, des complications sont possibles, bénignes ou graves. Elles peuvent nécessiter des soins particuliers, médicaux ou chirurgicaux.
- Au pire, des complications inattendues et imparables peuvent aboutir à une importante baisse de vision, irréversible et non améliorable par des lunettes ou des lentilles. Dans ces situations extrêmes exceptionnelles, une greffe de cornée peut être réalisée pour améliorer la vision.
- Lien vers la Fiche information de la Société Française d’Ophtalmologie
Suivi à long terme :
Aucun suivi particulier de l’intervention elle même n’est nécessaire, une fois passée la période initiale de cicatrisation (3 premiers mois environ).
Par contre, un suivi ophtalmologique des yeux est toujours souhaitable, notament dans les cas suivants :
- myopie (une surveillance de la rétine est justifée)
- antécédent familial de maladie oculaire (glaucome, dégénérecence maculaire)
- et dans tous les cas après 45 ans
Cataracte après LASIK :
- La cataracte est l’opacification du cristallin. Elle est presque inéluctable avec l’âge. La grande majorité des personnes ayant bénéficé d’un LASIK seront donc opérées de cataracte dans l’avenir. L’opération consiste à enlever la partie opacifiée du cristallin et à la place un implant intra-oculaire.
- Heureusement, l’acte chirurgical est exactement le même, que l’œil ait été opéré de LASIK auparavant ou non. La seule différence est le choix de la puissance de l’implant, qui doit tenir compte du changement de forme de la cornée survenu après LASIK.
Glaucome après LASIK :
- Le glaucome est une maladie du nerf optique, habituellement chronique et insidieuse, dépistée par une élévation de la pression intra-oculaire, et/ou un changement de l’aspect de l’origine du nerf optique (la papille) au fond d’œil, et/ou des anomalies du champ visuel.
- Le LASIK n’influence pas le glaucome (ni sa survenue, ni sa gravité). Cependant, le LASIK peut parfois entraîner une sous-estimation de la mesure de la pression intraoculaire. Cela peut retarder le dépistage et perturber le suivi du glaucome. Pour éviter ces inconvénients, les mesures de la pression intraoculaire doivent être corrigées.
En pratique :
- il est donc recommandé à toute personne opérée par LASIK de prévenir l’ophtalmologiste qui assure son suivi, même à très long terme. De toute façon, chaque nouvel ophtalmologiste consulté demandera de façon systématique vos antécédents généraux et oculaires.